mercredi, juin 28, 2006

Mauvaise foi #4

"Ah dis donc hier, y'avait un de ces bordel dans ma rue. Chez toi aussi Jean-Pierre ?
- Mouais, je ne sais pas ce qui s'est passé, de 23h à minuit : un défilé de bagnoles, des moteurs vrombissants, des types qui klaxonnent et beuglent comme des veaux, j'ai adoré. Surtout que dans ma rue, d'habitude, c'est moins animé que dans un cimetière.... Et donc, j'ai manqué quelque chose ?
- Heuu, le match, l'équipe de France, la coupe du monde, t'étais pas au courant ?
- Ah non, non. Je pensais qu'ils étaient juste cons."

Et sinon, aujourd'hui dans sa chronique matinale sur Ouï FM, Didier Porte a dressé un portrait quasi-idyllique de la mère Denis (non, l'autre), cette harpie télévisuelle, cette souillon prête à coucher avec le premier entraîneur de l'équipe de France venu pour pouvoir se payer un brushing / manucure chez Jean-Louis David (enfin, c'est ce qu'on m'a dit, je n'ai pas vérifié s'ils font vraiment des manucures chez Jean-Louis David).
Bref, Didier Porte, l'un des derniers garants de la protestation lettrée et du grognement argumenté mais radiophonique, vient de commettre une chronique aberrante, sans doute rédigée sous l'emprise de l'acool de bois, succombant ainsi au chant de la plèbe ("Aullez, aullez aullez aullezzzz, on vauuu gaugner !!") et égarant dans le même temps ses fidèles brebis.

C'est donc la fin du monde tel que nous le connaissons.

Je vous souhaite le bonjour.

mercredi, juin 21, 2006

Alter-ego-centrisme

biiiduu biiiduu biiiduu
(Oui, toujours cette même sonnerie ridicule de téléphone, je sais.)

Je ne sais pas vous, mais moi ça se passe toujours à peu près comme ça (durée réelle : environ 11 minutes) :

Moi : "Jean-Pierre Jean allo j'écoute ?"
L'ami : "Salut Jean-Pierre, c'est l'ami."
Moi : "Ah salut l'ami, que me vaut l'honneur ? Ca va t'y ?"
L'ami : "Et bah écoute je t'appelle parce que blablabla blablabla blablabla et tu sais pas ce qu'elle me dit blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla non mais quelle conne ! blablabla blablabla blablabla blablabla d'ailleurs ça me rappelle que blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla ça c'est tout moi tu me connais !"
Moi : "Oh que oui."
L'ami : "Et tu sais pas la meilleure blablabla blablabla blablabla blablabla alors qu'en fait je l'avais laissé dans la voiture ! blablabla blablabla tête en l'air blablabla blablabla"
Moi : "Ahah !"
L'ami : "blablabla blablabla mais bon ça n'empêche que je n'ai même pas été invité blablabla blablabla blablabla blablabla."
Moi : "Oh bah remarque moi non plus, alors tu sais..."
L'ami : "Oui, mais moi blablabla blablabla blablabla blablabla ça serait quand même la moindre des choses blablabla blablabla blablabla blablabla en plus j'ai pas été radin blablabla blablabla blablabla blablabla non mais tu comprends c'est une question d'éducation blablabla blablabla."
Moi : "C'est sûr."
L'ami : "blablabla blablabla bon c'est pas tout ça mais faut que je te laisse, ça va toi ?"
Moi : "Oh bah oui, oui, on fait aller."
L'ami : "Bah c'est bien ! Allez à plus !"
Moi : "Ok, bah tu passes quand tu v..."

tûûût tûûût tûûût

Bon...
Et puisque vous n'avez rien à faire, allez donc faire un tour sur ce nouvel espace d'échange magique, livré en pâture à la soif de connaissance du peuple, qui, c'est certain, ne pourra en sortir que grandi. Vous allez comprendre pas mal de choses.

Je vous souhaite le bonjour.

mercredi, juin 14, 2006

Pisses, tu pleureras moins

Encore un qui est parti rejoindre Jean-Philippe.
Ô, surpuissance divine ! Quel affront t'ai-je fait subir pour mériter ton courroux ? (Hein ? Dis ?)


IBM Deskstar 40Go
04/2001 - 04/06/2006

Si vous n'avez jamais observé une minute de silence pour le décès d'un disque dur, voila une bonne occasion de commencer.
Et puis ça vous fera quelque chose d'original à raconter à vos amis, si vous en avez.
(Attention, vous allez faire des envieux, bande de fripons !)

Bon, bref, donc, respectons ensemble une minute de silence pour toi, mon vaillant disque dur, qui m'a si fidèlement servi pendant ces 5 années de bonheur. De toi, je garderai un souvenir ému et tenace, car tu étais un disque, oui, mais tu étais un dur.

Pour célébrer une dernière fois ta mémoire, j'ai humblement rédigé un petit sonnet. Quelque chose de simple et formaté, comme tu aimais.

Bon, j'me lance. Aa-ahem (le bruit du type qui se râcle la gorge. Pour des raisons de sécurité évidente, veuillez ne pas reproduire ce bruit à la maison) :

Un dimanche de trop, un dimanche maudit,
Un dimanche de deuil quand vers quatorze heures trente,
La tronche enfarinée et dès le saut du lit,
J'allumai mon PC pour vérifier mes ventes.

Quelques minutes plus tard alors que je marchais
Dans un couloir de pierre du côté d'Ironforge
Une impression étrange me sauta à la gorge :
"Bordel, qu'est ce que ça rame, c'est une calamité !"

De retour sous Windows, menu > Outils Système,
Je clique "défragmenter" d'un doigt un peu fébrile...
Dans un "crin-crin" atroce tu perds soudain le fil.

Pourquoi me faire ça, tu sais bien que je t'aime ?
Non, tu l'as décidé, tu vas finir ta vie,
Qu'importent les reboots, adieu, données chéries.


Voila, comme d'habitude le livre de condoléances et au bas du post, et tous ceux qui ne le remplissent pas sont maudis sur 40 générations. Une par giga.
Ouais, on ne rigole pas chez IBM, monsieur.

Je vous souhaite le bonjour.

jeudi, juin 08, 2006

La malédiction de 8h53

Me rendant au travail de bon matin, pour gagner mon pain quotidien, j'ai croisé un type sur les travelators.
Oh et puis non tiens, je vais plutôt le faire en vers.

"Me rendant au travail comme chaque matin,
Afin de récolter le fruit de mes efforts,
Arpentant, volontaire, mon bonhomme de chemin,
J'ai croisé un brave type sur les travelators."


Oui, non, il faut dire travelator. Pas escalator. Parce que c'est pas la même chose, quoi. Le travelator est au tapis roulant ce que l'escalator est à l'escalier, en fait, hein. Bon. Alors mon type, là, enfin, le type, parce qu'ensuite vous allez encore interprêter mes propos et vous voyez ce que je veux dire, le type était sur son travelator, et il travelait without moving.
Bah oui.
Comme beaucoup de monde sur les travelators, le type il était comme figé, se cramponnant plus ou moins à la rembarde, il attendait que ça se passe, tranquille, mais un peu stressé de l'arrivée quand même. Oui, bon, c'est normal, on est toujours un peu stressé lorsqu'on part en voyage, surtout lorsqu'au bout de la route nous attend une sorte de broyeuse mécanique mais un peu fourbe aussi, qui guette le moindre lacet mal fait pour vous happer la jambe et dévorer vos enfants si vous en avez, ce que je ne vous souhaite évidemment pas (des deux interprétations que peut avoir cette phrase, je sous-entend l'autre).
Mais bon, le type, je lui aurais demandé pourquoi il ne marchait pas sur le travelator (mais noonn... C'est pas le travelator qui ne marchait pas, vous êtes fatigants...), il m'aurait répondu "tsssseuuhh, pourquoi est-ce que je vais m'esquinter à marcher alors que le travelator fait tout le boulot pour moi, heuuu ?!". Quel con. Alors qu'il était déjà en sueur. Et puis il aurait aussi pris ce petit air hautain du faux-cul qui n'ose pas avouer qu'il a peur. Alors que bon, c'est pas parce que ça marche tout seul qu'il ne faut pas marcher, merde, enfin... Il suffit de faire un petit saut élégant à la fin pour éviter la gueule béante du monstre d'acier, et le tour est joué, ça n'est pas en restant immobile pour retarder l'échéance que les choses vont se résoudre d'elles même, mais bon ça à priori personne ne l'a compris. Pan, une révélation fracassante de plus à l'actif de ce blog. Ils veulent me faire taire, je vous dis, mais mon combat pour la vérité est imperméable aux intimidations.
Et j'ai un flingue.

Bon, mais le problème n'était pas tant le travelator, ou même le fait de rester immobile dessus, que l'accoutrement du bougre. D'accord, c'est une règle, on a dit pas les fringues, mais permettez moi un écart.
Le type était là, avec sa tronche de Michel, et d'ailleurs il aurait très bien pu s'appeler Claude. Il avait mis du poivre et du sel dans sa barbe, et aussi dans ce qui lui restait de cheveux. De tête, comme ça, il avait l'air brave, Michel, "bien dégagé derrière les oreilles, s'il vous plaît, parce que les chaleurs arrivent, z'avez vu ?! Ils l'ont dit hier au poste, hinhin.". En fait, j'ai tout de suite remarqué le problème principal de Michel : sa femme. Non, elle n'était pas là, mais à en juger par l'attirail vestimentaire du Glaude, j'ai tout de suite compris le vil dessein que la mère Michel réservait à son mari : lui pourrir la vie avec ses goûts de chiotte, et le rendre ridicule aux yeux du monde afin de le punir de ne pas avoir donné à sa femme la vie dont elle rêvait, parce qu'elle voulait un domaine où l'amour serait roi et où elle serait reine, Claude.
Le type était donc affublé d'une chemise rose saumon d'écosse (10€ au marché), sur laquelle dégoulinait une cravatte trop bleue pour être marine (cadeau de noël). Le tout était mal empaqueté dans une veste mi-saison oscillant entre le vert et le bleu clair, mais qui n'avait visiblement pas encore choisi son camp (récupérée chez le frangin de Madame Claude). Au rez-de-chaussée de cette abomination textile survivait un jean à pinces que je pensais disparu depuis 1987 (40€ les 5 en dégriffé), qui s'affalait d'une façon surréaliste sur deux mocassins noirs au bord de la crise de nerf (25€ d'occasion).
Là, baignant dans la moiteur matinale, ployant sous le poids de son attaché case cuir, une goûte de sueur perlant à sa tempe, effrayé qu'il était par le travelator maudit qui l'emmenait, c'est sûr, vers une journée de merde certaine, Michel me regarda fixement pendant 1,7 seconde. A cet instant, j'ai pu lire dans le marron pur de ses yeux toute la détresse d'un homme instrumentalisé par une femme-succube acquise à la cause de Satan en personne. A côté de cette vision terrifiante, l'idée d'un troupeau de chats noirs fonçant sur moi toutes griffes dehors m'aurait paru réconfortante. Pardon, Michel (ou Claude je ne sais plus). J'ai entendu ton appel au secours, mais la crainte du démon m'a rendue muet.
Monsieur le président, je demande qu'on stérilise cette femme au plus vite. N'attendons pas un autre Claude (ou Michel, je ne sais plus) pour mettre un terme à ces horreurs.

Je vous souhaite le bonjour.

vendredi, juin 02, 2006

Fake off



Démonstration de Flight Simulator X sur iMac.

Un jeu Microsoft sur Mac... Non mais qu'est-ce qu'ils veulent nous faire croire.
Et puis il y a un truc qui cloche dans leurs screenshots. Je sais pas... Les textures, surement. A mon avis ça doit ramer.
Bref donc, moi j'ai des doutes.

Je vous souhaite le bonjour.