Histoire de l'Internet et photos de Loches
Non, parce que bon pas ce week-end là mais l'autre, je suis allé faire une virée en touraine.
Dingue, hein ?
(Bof, critiquez pas, non, c'est moche là. C'est bien aussi la touraine, quand même, dis.
Tenez, prenez Dijon par exemple.
Bon, vous visualisez bien tous Dijon ?
...
Ben voila, vous voyez bien que finalement la touraine c'est pas mal.)
Touraine, pays des Roys et des manuscrits enluminés en vieux François, Touraine, pays des châteaux magnifiques et rutilants, dressés majestueusement au coeur de la verte campagne comme une célébration de la gloire des hommes , Touraine, pays des armures lourdes et des flamberges flamboyantes comme des casseroles en inox, Touraine, pays des visites guidées sous la pluie glaciale de novembre, Touraine, enfin, pays des nez qui coulent et des "Ahah non mon brave monsieur on ne sert plus à cette heure là !".
Oui, bon, désolé, mais quand je me lance dans ce genre d'énumérations lassantes, j'ai tendance à me démotiver vers la fin.
(Je dis ça parce que j'ai l'impression que ça se voit.)
Alors ce qu'il y a de bien dans cette région (la Touraine, hein, pour ceux qui ont manqué le début), hormis les châteaux et la pluie glaciale, c'est Loches.
Mais si, vous savez, dans les repas de famille, arrivés vers le fromage quand l'oncle Riton il commence à être chargé comme une mule et qu'il se lance spontanément dans une imitation de Philippe Bouvard : "Une question de madame Belpère, de Loches...", qu'il gueule, rougeaud.
Voila.
C'est pour ça que tout le monde connait Loches (si jamais ça ne vous dit toujours rien, faites comme si vous saviez). C'est comme un grand classique de la petite phrase fromagère de repas de famille. Celle là même après laquelle papy Robert, qui essayait de déglutir un bout d'Epoisses, finira par s'étrangler -parce que tu sais bien que depuis son hémiplégie il a du mal à manger, alors ne te moques pas- et rendra une purée malodorante dans sa serviette 100% coton lavable en machine, heureusement, en essuyant son côté de bouche valide.
...
Mais parlons plutôt de Loches, voulez-vous ?
Bref donc, je ne pouvais pas me permettre de passer à côté d'un tel standard. C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai choisi de vous montrer une photo de Loches. Parce que je peux vous dire qu'en trois jours, j'en ai pris, des photos de Loches ! Et une photo de Loches par ci, et une photo de Loches par là... D'ailleurs là bas, on peut en faire à tous les coins de rue, des photos de Loches.
Hein ? Ah, oui, d'accord, on est pas dans un repas de famille ici...
La question que vous allez me poser maintenant, parce que vous êtes curieux par nature, avides de connaissance, que vous avez l'oeil vif et le poil brillant (bah voui), c'est : "Mais alors bon, voyons voir, pourquoi donc cette photo de Loches, plutôt qu'une autre photo de Loches, dis donc ?". Vous êtes des frippons.
J'ai choisi cette photo de Loches parce qu'elle représente, en quelque sorte, la figure de proue du patrimoine Lochois. Anne de Bretagne, fière, insoumise, sauvage comme un cheval sauvage au galop dans l'écume des vagues de la mer sauvage et déchaînée (hop, figure poétique, gratuit, cadeau j'te dis), pose pour l'artiste, laissant éclater au grand jour une beauté immaculée, presque irréelle, symbole d'une existance digne et pieuse propre aux grandes dames de son rang. (Non vous moquez pas, merde, sinon moi j'arrête.)
Et puisque je sens que ça vous passionne, laissez moi vous conter cette anecdote croustillante d'un historien amateur rencontré sur place et qui disait en substance que "la belle fût tout au long de son existance tiraillée entre Brest et Loches. Car si c'était vers Loches que se cachait son coeur, c'est à la Bretagne qu'appartenait la peau d'Anne". Quel con.
Bon, maintenant que vous êtes tout émoustillés, je vous la montre ma photo de Loches.
Dingue, hein ?
(Bof, critiquez pas, non, c'est moche là. C'est bien aussi la touraine, quand même, dis.
Tenez, prenez Dijon par exemple.
Bon, vous visualisez bien tous Dijon ?
...
Ben voila, vous voyez bien que finalement la touraine c'est pas mal.)
Touraine, pays des Roys et des manuscrits enluminés en vieux François, Touraine, pays des châteaux magnifiques et rutilants, dressés majestueusement au coeur de la verte campagne comme une célébration de la gloire des hommes , Touraine, pays des armures lourdes et des flamberges flamboyantes comme des casseroles en inox, Touraine, pays des visites guidées sous la pluie glaciale de novembre, Touraine, enfin, pays des nez qui coulent et des "Ahah non mon brave monsieur on ne sert plus à cette heure là !".
Oui, bon, désolé, mais quand je me lance dans ce genre d'énumérations lassantes, j'ai tendance à me démotiver vers la fin.
(Je dis ça parce que j'ai l'impression que ça se voit.)
Alors ce qu'il y a de bien dans cette région (la Touraine, hein, pour ceux qui ont manqué le début), hormis les châteaux et la pluie glaciale, c'est Loches.
Mais si, vous savez, dans les repas de famille, arrivés vers le fromage quand l'oncle Riton il commence à être chargé comme une mule et qu'il se lance spontanément dans une imitation de Philippe Bouvard : "Une question de madame Belpère, de Loches...", qu'il gueule, rougeaud.
Voila.
C'est pour ça que tout le monde connait Loches (si jamais ça ne vous dit toujours rien, faites comme si vous saviez). C'est comme un grand classique de la petite phrase fromagère de repas de famille. Celle là même après laquelle papy Robert, qui essayait de déglutir un bout d'Epoisses, finira par s'étrangler -parce que tu sais bien que depuis son hémiplégie il a du mal à manger, alors ne te moques pas- et rendra une purée malodorante dans sa serviette 100% coton lavable en machine, heureusement, en essuyant son côté de bouche valide.
...
Mais parlons plutôt de Loches, voulez-vous ?
Bref donc, je ne pouvais pas me permettre de passer à côté d'un tel standard. C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai choisi de vous montrer une photo de Loches. Parce que je peux vous dire qu'en trois jours, j'en ai pris, des photos de Loches ! Et une photo de Loches par ci, et une photo de Loches par là... D'ailleurs là bas, on peut en faire à tous les coins de rue, des photos de Loches.
Hein ? Ah, oui, d'accord, on est pas dans un repas de famille ici...
La question que vous allez me poser maintenant, parce que vous êtes curieux par nature, avides de connaissance, que vous avez l'oeil vif et le poil brillant (bah voui), c'est : "Mais alors bon, voyons voir, pourquoi donc cette photo de Loches, plutôt qu'une autre photo de Loches, dis donc ?". Vous êtes des frippons.
J'ai choisi cette photo de Loches parce qu'elle représente, en quelque sorte, la figure de proue du patrimoine Lochois. Anne de Bretagne, fière, insoumise, sauvage comme un cheval sauvage au galop dans l'écume des vagues de la mer sauvage et déchaînée (hop, figure poétique, gratuit, cadeau j'te dis), pose pour l'artiste, laissant éclater au grand jour une beauté immaculée, presque irréelle, symbole d'une existance digne et pieuse propre aux grandes dames de son rang. (Non vous moquez pas, merde, sinon moi j'arrête.)
Et puisque je sens que ça vous passionne, laissez moi vous conter cette anecdote croustillante d'un historien amateur rencontré sur place et qui disait en substance que "la belle fût tout au long de son existance tiraillée entre Brest et Loches. Car si c'était vers Loches que se cachait son coeur, c'est à la Bretagne qu'appartenait la peau d'Anne". Quel con.
Bon, maintenant que vous êtes tout émoustillés, je vous la montre ma photo de Loches.
Donc voila...
Oui, je sais, c'est impressionnant. Mais il y a peut-être un détail que vous n'avez pas remarqué, et qui pour sûr ne pourra que renforcer un peu plus votre admiration pour Anne de Bretagne. Regardez bien les inscriptions au bas du tableau.
Z'avez vu ? Hein ?
Oui voila. C'est une sorte de révélation.
Alors maintenant on pourra toujours vous bassiner sur l'histoire de l'Internet en vous disant que "En 1962, alors que le communisme faisait force, l'US Air Force demande à un petit groupe de chercheurs de créer un réseau de communication militaire capable de résister à une attaque nucléaire. [...]", il n'empêche que vers les années 1490 Anne de Bretagne se faisait déjà peindre avec au bas de son portrait l'URL de sa page perso. Et les preuves sont indiscutables.
Ne me remerciez pas, je suis (aussi) là pour vous ouvrir les yeux et dénoncer les complots honteux destinés à cacher une vérité souvent dérangeante.
Je vous souhaite le bonjour.
Z'avez vu ? Hein ?
Oui voila. C'est une sorte de révélation.
Alors maintenant on pourra toujours vous bassiner sur l'histoire de l'Internet en vous disant que "En 1962, alors que le communisme faisait force, l'US Air Force demande à un petit groupe de chercheurs de créer un réseau de communication militaire capable de résister à une attaque nucléaire. [...]", il n'empêche que vers les années 1490 Anne de Bretagne se faisait déjà peindre avec au bas de son portrait l'URL de sa page perso. Et les preuves sont indiscutables.
Ne me remerciez pas, je suis (aussi) là pour vous ouvrir les yeux et dénoncer les complots honteux destinés à cacher une vérité souvent dérangeante.
Je vous souhaite le bonjour.